Le dernier des Valerii
Le Dernier des Valerii groupe quatre récits fantastiques échelonnés tout au long de la carrière de Henry James (1843-1916) : le premier date de 1868, le dernier de 1903 (soit cinq ans avant son ultime nouvelle, Le Bon Endroit. Ils sont révélateurs de l'évolution d'un genre littéraire chez un écrivain qui passe du fantastique traditionnel, explicite, à un fantastique plus évanescent, plus ambigu, plus psychologique, qui transforme ses histoires de fantômes en histoires de fantasmes.
Les constances jamesiennes? L'ambigüité de la narration, cela va sans dire, mais aussi sa vie et celle des petits marquis, des petits princes, qui le croisent et le toisent dans les palaces et les villas de luxe où il séjourne. Le quotidien l'emporte sur l'imaginaire ; la subjectivité sur la portée universelle. Le plus petit évènement, la plus infime coïncidence, un détail, un clin d'oeil peuvent devenir source d'inspiration et quitter leur chrysalide de banalité pour se transformer en chef-d'oeuvre.
Jacques Finné
Le roman de quelques vieilles robes
Le dernier des Valerii
Nona Vincent
La vraie chose à faire