Zigzags en France
L’infatigable arpenteur des routes du monde que fut Théophile Gautier a beaucoup « zigzagué » en France, selon une expression qui lui est chère. on retrouvera dans cette anthologie la trace de cette bougeotte et de cette curiosité insatiables : une excursion à Cherbourg, au mont Saint-Michel ou encore dans Paris (tirée de Quand on voyage, 1865), des divagations sur le paris du futur (dans Caprices et zigzags, 1852), de longs détours dans les Vosges, au mont Blanc ou sur la Meuse (extraits de Les vacances du lundi. Tableaux de montagnes, 1881), une errance vers Marseille (Loin de paris, 1865). Le style de l’auteur, sa prose sensuelle et ce qu’il appelait ses « mots de lumière », donnent du panache à ces déambulations. Car Gautier écrit comme un peintre ou un photographe.
Capté par son regard, un village ou un paysage se transforme aussitôt en scène ou en tableau. Comme les escapades qu’il nous recommande, sa langue imagée vaut assurément le détour…