La chronique fabuleuse
Avant de nous promener sur les routes, Martinien, il faut nous envelopper d'éternel. On dit que c'est la chose la plus simple du monde. Mais nous avons réservé notre enthousiasme pour le vent, l'amitié du jour, le bruit des volets qui s'ouvrent. A notre tour nous allons inventer la vie, prêtes à déplorer nos erreurs et à pâtir, et cependant heureux de retrouver toujours sur l'asphalte le reflet fidèle de l'immobilité des cieux. "
Publié au Mercure de France en 1960, "La chronique fabuleuse" est un récit typiquement dhôtelien : une promenade en prose en forme de rêve qui prend le lecteur par la main pour l'entraîner sur les chemins de la campagne ardennaise et pour lui donner une leçon de choses. Sous la plume vagabonde d'André Dhôtel, des fleurs banales deviennent magiques, des animaux familiers mythiques, des hommes ordinaires nobles et sages.
Succédant à l'édition originelle, parue aux Editions de Minuit en 1955 (96 pages) qui comprenait treize pièces, cette nouvelle version du recueil comprendra au final -- dans son édition augmentée de 1960 -- les vingt-sept pièces suivantes :
-- "Départ"
-- "Patience"
-- "Fleurs"
-- "Le désert" (1947)
-- "Le parc" (1949)
-- "Le champ" (1947)
-- "Rencontre" (1946)
-- "Le criminel" (1948)
-- "Le loup" (1950)
-- "La vallée des migrations" (1959)
-- "Le chemin" (1955)
-- "Fait divers"
-- "Retour" (1955)
-- "Ecritures" (1955)
-- "Discussion (1956)
-- "Harmonie" (1956)
-- "L'araignée" (1956)
-- "Vacances" (ou "Solitude") (1949)
-- "Celles qui dansient" (1958)
-- "La route des abîmes" (1951)
-- "Demain" (1959)
-- "Faubourgs"
-- "Autres temps" (1957)
-- "Quelqu'un" (1949)
-- "Enfants et musiciens" (1960)
-- "Le chemin de fer" (1949)
-- "L'homme de la scierie" (1949)
"La chronique fabuleuse", un recueil de nouvelles et fragments d'André DHÔTEL, Mercure de France (Paris), 1960, 168 pages.