Virata
La nouvelle intitulée par Zweig "Les yeux du frère éternel" est, comme l'indique son sous-titre Légende, un "récit légendaire".Elle a comme source principale la Bhagavad-Gîtâ (Le Chant du Bienheureux), un poème mystico-philosophique figurant dans le VIe livre du Mahâ-Bhârata, que l'on considère comme l'in des textes sacrés les plus importants de toute l'Inde.
Zweig avait découvert ce pays en 1908_1909, au cours d'un voyage de plusieurs mois.
En dépit de son exotisme manifeste, cette nouvelle n'est pas sans lien profond avec les autres œuvres de fiction de Zweig.
C'est surtout par sa problématique que cette nouvelle s'inscrit dans le droit fil de celles qui la précèdent.Car derrière la couleur "extrême-orientale du récit -celui des étapes de la vie d'un juste auquel le peuple a attribué les "quatre noms de la vertu," reparaissent des notions très familières au lecteur de Zweig. Et d'abord la notion d'expérience vécue et que le sage Virata pousse ici à une limite philosophique et existentielle extrême.