Cinq nazes
Pas besoin de rejoindre un quelconque cap Horn pour se retrouver au bout des choses et du monde. Au bout de soi. Au bord des autres. Il suffit, par hasard, de se retrouver au bout d'un qui ? d'un quoi ? d'un quai tout simplement. Pas besoin de la nommer, cette ville qui, elle-même, est au bout de son passé, de son avenir, des temps présents, une ville fatiguée à force d'être présente, épuisée à force d'être au rendez-vous. Pas besoin de la décrire, de la dépeindre, cette ville, de décortiquer son décor. L'air qui la parcourt va nourrir, l'espace d'un instant, cinq personnages en quête d'hauteur. Un « aria » bien suffisant pour colmater leur insuffisance respiratoire.