Les peuples, partis dans l'enthousiasme pour une guerre courte et brillante, constatent l'échec des premières offensives et voient peu à peu s'imposer à eux les idées de durée, de patience, de « dernier quart d'heure ». Les Hauts Commandements, instruits par l'expérience, cherchent des moyens nouveaux de percer le mur ennemi dressé devant eux. L'impuissance des chefs et le découragement des hommes. La guerre devient peu à peu universelle et prend son caractère de guerre d'usure.

Jerphanion, à la tête de sa compagnie, remonte en ligne` sur le front de Champagne. Il retrouve la « peur des tranchées ». Son installation. Son ami Fabre. Le moral des hommes. Le Belvédère. La rêverie de sécurité. La bande dans le Meygal. Clanricard à la Butte de Vauquois. Tournée dans le secteur. La mine. L'attaque. Jerphanion écrit à sa femme : Bâconnes, les Huns, et l'armée de choc.

Le général Duroure mène à L*** une vie pleine et bien réglée. Deux parlementaires viennent le voir de Paris. La carrière de Duroure depuis la mobilisation. Une petite plaisanterie risque de tourner mal.

Jerphanion écrit à Jallez : comment il supporte sa vie; ses occupations multiples ; la saleté ; l'odeur des morts ; la mort ; retour au Moyen Age ; la vie vraie ne reviendra pas.

Gallieni fait part à Gurau de ses inquiétudes au sujet de Verdun. Gurau va déjeuner avec Joffre dont le charme le rassure et endort ses craintes. Maykosen rend visite à Guillaume II ; l'empereur lui demande des conseils qu’il ne suivra peut-être pas.

Clanricard et ses camarades sont mis dans un terrible cas de conscience. Imbard réussit à les en tirer. Comment une attaque a lieu sans avoir lieu.

Le salon Godorp, centre d'informations, d'opinion, et d'intrigues. Mme Godorp parle trop. - Duroure reçoit à sa table un envoyé du G.Q.G. qui lui veut du bien. Jerphanion ressent amèrement la perte des jours de bonheur qu'il pourrait vivre. MM. Audincourt et Blanchart inspectent la Région fortifiée de Verdun. L'Etat-Major les rassure quant à l'imminence d'une attaque allemande.

Attente anxieuse à Vauquois. Manoeuvres intenses à Pagny. Canonnade énigmatique dans le lointain. Le 21 février, à l'aube, l'horizon se déchire.