M la maudite, la lettre qui permet de tout dire
L'écrivain Georges Perec a osé cette "disparition" : retirer une lettre de ce tout qu'est l'alphabet. Je propose ici l'expérience inverse : affronter un tout à partir d'une seule lettre. La lettre M. "M la maudite" qui m'a permis d'ouvrir toutes les portes et de tout oser. Trop ? Cet ouvrage est à la fois le concentré des expériences d'une vie et le reflet de ce kaléidoscope qu'est la vie. Concentré des expériences d'une vie car, ce que j'y ai investi, c'est tout ce que j'ai eu l'occasion d'expérimenter, de connaître, de découvrir. Tout ce à quoi j'ai été confronté et amené à réfléchir, tout ce qui a été l'objet, de ma part, de quêtes et d'enquêtes, motifs parfois de combats ou d'adhésions, tout ce dont j'ai été témoin et éventuellement acteur, mes pérégrinations à travers les crises et les guerres de notre monde, mes engagements et mes batailles. Reflet de ce kaléidoscope qu'est la vie, car celle-ci n'est pas univoque. Elle intègre le complexe, le sérieux, le savant, le descriptif et le synthétique, le polémique et l'empathique, mais aussi le léger, le déconnant, le vachard et je l'admets... des bêtises. Autrement dit, le grave et le drolatique, le pointu, l'arrondi et le dérisoire. Calembours et calembredaines compris. Mélange des genres poussé ici à son paroxysme. La vie comme on l'M !