L'alternative
Il y a vingt-sept ans, je publiais un ouvrage qui s’intitulait: Et si on essayait autre chose. Essai sur une autre voie.
S’ensuivirent vingt-sept ans de combats, souvent difficiles, en particulier à travers Les Nouvelles littéraires, L’Événement du Jeudi ou Marianne, contre les tenants d’un ordre bipolaire établi; vingt-sept ans d’efforts pour élaborer peu à peu une philosophie politique alternative. À l’arrivée: les événements nous ont donné raison. Avant de hurler, jugez-en. Pièces à l’appui.
Nous annoncions l’effondrement du modèle néolibéral qui avait centralisé l’argent et le profit, comme s’est écroulé le modèle qui avait centralisé l’État et la bureaucratie.
Oui, répétions-nous, une autre société est possible, une autre société est nécessaire: celle qui replacera l’homme au centre, celle qui mettra l’État et l’argent – l’avoir et le pouvoir – au service de la double émancipation individuelle et collective de l’être.
C’est le propos de ce livre.
Comment réaliser cette révolution? Pourquoi, loin de faire du passé table rase, il s’agit d’en sauver et d’en optimiser tous les acquis, y compris ceux du libéralisme et du socialisme? Quelle philosophie, quelle morale, quel modèle de société sous-tend l’«alternative» que nous proposons? quelles sont les mesures, à court ou moyen terme, qui permettront d’y parvenir?
C’est à quoi ce livre, qui synthétise plus de trois décennies d’engagement intellectuel, tente de répondre.
C’est dit. Reste à faire.