Ce que Marianne en pense
Cela claqua comme un ordre intérieur : ce devait être fait. Jamais, pourtant, la vie ne m'était apparue plus douce qu'au cours de ces deux ans de liberté magique qui séparèrent mon départ de L'Evénement du jeudi de la décision, prise avec Maurice Szafran et Robert Assaraf, de créer Marianne. C'était en septembre 1996. [...] N'empêche : quel que fût ce à quoi nous nous attendions, ce fut pire. "
Premier numéro d'un nouvel hebdomadaire. C'est le début de l'histoire d'un journal qui, en rupture avec un discours médiatique tendanciellement univoque, décide de faire entendre une autre musique. Nul sans doute n'imagine à quel obstacle se heurte une telle prétention. En l'occurrence, les grosses-caisses du pouvoir financier battant au même rythme que l'orchestre de la bien-pensance.
Ce livre, raconte par le menu tous les dessous d'un combat qui était jugé perdu d'avance. Jean-François Kahn reprend les grandes batailles idéologiques menées par le journal et les analyses iconoclastes qui rendirent cette expérience apparemment sulfureuse.