Premières nouvelles (suivi de) L'Offense
En 1880, Anton Tchekhov n’a que vingt ans ; ses études de médecine ne suffisant pas à le nourrir, il s’engage dans l’écriture de nouvelles qui seront aussitôt publiées par d’importantes revues humoristiques. Au fil de leur lecture, on assiste à la naissance d’un écrivain dont la précocité a quelque chose de stupéfiant : autant dans les dialogues que les paysages leur servant de rapide arrière-fond, c’est le génie d’un maître de la nouvelle qui éclate.
Dans ces mêmes années de jeunesse, Tchekhov écrit le roman L’Offense. Tous les thèmes qui seront les siens sont contenus ici en puissance. Ilka, son héroïne est une héroïne classique : elle est brûlée par une seule exigence (venger son père) qui ordonnera son destin jusqu’à l’issue fatale.
Qu’ils soient farceurs ou tragiques, et bien souvent les deux à la fois, ces premiers écrits frappent surtout par une eÎptionnelle modernité littéraire dont Tchekhov paraît avoir pressenti toutes les facettes.