En écrivant cette nouvelle, Jacques Perret s'est souvenu de ses mésaventures et tentatives d'évasion de prisonniers de guerre, déjà notées dans son Caporal épinglé . Deux soldats français, l'un citadin, le leader, l'autre, paysan suiveur mais râleur, évadés d'un camp allemand, de nuit, sous la pluie, dans des déguisements de fortune, cheminent vers ce qu'ils espèrent être la France. Repartis de l'abri d'un buisson choisi pour se reposer et se restaurer, le paysan s'aperçoit qu'il y a oublié son couteau. Le leader se refuse à rebrousser chemin pour « un vieux surin qui ne marque même pas le Nord ». Ce couteau abandonné nourrira d'échanges pittoresques la relation des deux compères, tout au long d'un périple ponctué de rebondissements, pour aboutir à une issue qui ne doit pas être dévoilée ici.