Lettres à Marguerite Moreno
Le recueil comporte plus de 300 pages des lettres connues de Colette à M. Moreno et de 10 réponses de cette dernière. L’échange se place d’emblée sous le signe de la conversation volontiers facétieuse, dans une extraordinaire liberté de ton et de style, qui donne à percevoir la complicité absolue des deux femmes. Même si « Moreno » est d’abord le rude vocable qui amorce les lettres de Colette, il est vite relayé par « Ma Marguerite » et « Ma chère âme », tandis que celle-ci invente l’apostrophe définitive « Macolette ».
Cette correspondance ponctue les diverses parutions de Colette toujours appréciées par son amie (Chéri, La Fin de Chéri, La Naissance du jour…) ainsi que la carrière de M. Moreno, comédienne entrée à la Comédie française à 19 ans, qui triompha dans La Folle de Chaillot à… 74 ans.
Le courrier circule la plupart du temps entre leurs appartements parisiens successifs, puis Marguerite se fixe plus ou moins, en 1925, à Touzac, sa terre lotoise, où il y a des paons et une source bleue qui fascinent Colette. En fin d’ouvrage figurent des lettres de Colette à Pierre Moreno, neveu de Marguerite, de 1948 à 1953.