Tableau noir

Jean Paul Brighelli

Tableau noir
229 pages
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Dix ans déjà –; la Fabrique du crétin dressait le constat lucide et accablant des dysfonctionnements de l'Ecole de la République.

Aujourd'hui, Tableau noir dresse le constat impitoyable d'une faillite générale, malgré les pseudo-réformes entreprises –; ou à cause d'elles. Venu au pouvoir avec un pseudo- projet de refondation, le gouvernement socialiste a achevé le désastre initié dans les années 1990. Une faillite voulue, conforme aux engagements européens d'une France à bout d'école comme on est à bout de souffle. Faillite de la formation –; seuls les élèves

Et parallèlement, on massacre aussi les enseignants –; quand on en trouve encore : parce qu'il ne suffit pas de vouloir recruter, encore faut-il réinventer un métier chaque jour plus difficile. Elèves ou professeurs, c'est encore et toujours Mozart qu'on assassine, en privilégiant un " socle " dont les ambitions sont chaque année revues à la baisse –; et les résultats flamboyants d'un Bac qui ne veut plus rien dire sont, sans paradoxe, l'attestation la plus exemplaire de la faillite du système.

Ce n'est que par un redressement national exemplaire que l'on redonnera à l'Ecole l'éclat qui fut le sien, et que l'on formera les générations futures. Tableau noir, au-delà du constat accablé, est un livre de propositions.

les plus favorisés échappent au délitement général, et encore pas toujours, seuls les enseignants les plus rebelles parviennent encore à accomplir leur mission –;, faillite de la transmission : ce n'est plus une culture que les enseignants, mal recrutés, mal formés, mal aimés, tentent de faire passer, mais le Grand Gloubi-boulga –; le pré-mâché passe- partout qui laisse 18% d'élèves sur le mauvais côté de l'alphabétisation, et envoie chaque année 150 000 adolescents à la rue –; surtout s'ils en viennent.

Parce que la faillite principale, c'est celle du renouvellement social. Ce sont prioritairement les plus pauvres qui paient le plus cher. Loin de les pousser au plus haut de leurs capacités, on ne leur donne même plus les bases qui leur permettraient de comprendre qu'on les sacrifie.

Mais Brighelli ne fait pas que dénoncer, il propose un ensemble de solutions pour redonner du sens à l'Éducation nationale :

- Abandon de la théorie des 80 % d'une tranche d'âge ayant le bac

- Retour à l'examen d'entrée en 6 ème pour valider les acquis : lecture, écriture, calcul

- Valorisation du travail des profs par la revalorisation de leur salaire.

- Développement des bourses d'études, mais maintien de celles-ci en fonction des résultats de l'élève.

- Défense d'une absolue laïcité.

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