Sur la «crise» de l'histoire
génération d'historiens soucieux de se démarquer de la précédente, nourrissent les interrogations de la profession sur son identité et sur son avenir.Gérard Noiriel mesure l'ampleur structurelle de cette «crise» en la situant dans le prolongement des relations contradictoires que l'histoire entretient avec la philosophie. Contestant l'idée que le «retour du récit» pourrait résoudre les difficultés actuelles, l'auteur nous invite à relire le «testament» de Marc Bloch - Apologie pour l'histoire - afin d'y puiser les matériaux nécessaires à l'élaboration d'une définition «pragmatiste» de la discipline. La réflexion sur la connaissance historique est conçue ici comme un travail collectif de clarification des pratiques de recherche visant à mieux comprendre, donc à mieux maîtriser, les activités de savoir, de mémoire et de pouvoir qui entrent dans l'exercice du «métier d'historien».