Quatorzieme poesie verticale
Les poèmes qui composent la Quatorzième poésie verticale accompagnèrent les trois ou quatre dernières années de la vie de Roberto Juarroz. Le ton de l'ensemble est légèrement différent, car certains des poèmes ultimes reflètent une approche majeure de l'élément humain de la souffrance.
Ces poèmes furent ceux qui exigèrent de lui l'effort le plus grand pour atteindre l'équilibre nécessaire entre la parole personnelle et la construction esthétique entre l'intuition de montrer et l'intuition de retirer :
L'abîme n'admet pas l'ordre,
le désordre non plus.
Et nous savons que tout est un abîme
Pourtant,
le jeu de la feuille et du vent
s'achève toujours à l'endroit le plus e¬t.
Et aucune feuille ne souille
le lieu où elle tombe.
Il se peut qu'une feuille ordonne
ou peut-être désordonne
une autre face de l'univers