Douzième Poésie verticale
Roberto Juarroz (1925-1995). Poesia vertícal : le titre du premier de ses livres, publié en 1958, repris tout au long de l’œuvre, réitérera l’unique, l’intangible affirmation du devoir du verbe : interroger.
Face à notre inconnu, le poème sans certitude ni aveuglement, tel un cri droit dans le silence, dressé dans « le cercle de rien / où gisent les dieux ».
Roberto Juarroz ne s’arrête pas au circonstanciel, il le métamorphose, sachant que « tôt ou tard / il faudra mettre la main au feu ».
Attentif à son siècle, aux formes variables de l’art, il forge patiemment l’arme absolue du poète, le pur tranchant du verbe. Ouvrant l’accès à ce qui sera la religion « finale » de l’humanité.