Louie
Alain Gerber Louie 1931. Dans le train qui le ramène vers sa ville natale, Louis Armstrong mesure le chemin parcouru. Il a trente ans. Déjà il a triomphé à New York et imposé à toute l’Amérique le style « New Orleans ». Rien n’était joué d’avance, pourtant, pour le petit Noir fasciné de bonne heure par la musique des bouges, dans le quartier des prostituées et des voyous. Il a connu la misère, le vagabondage, la discipline austère du foyer pour enfants abandonnés, les petits métiers pour ne pas mourir de faim. Jusqu’au moment où le cornettiste King Oliver l’a pris sous son aile et lui a transmis ses secrets… L’auteur des Vergers du diable (prix Interallié 1989) conjugue ici son art de romancier et sa passion du jazz pour faire revivre ces années héroïques, où l’engouement de l’Amérique pour les musiciens noirs servait à masquer la réalité du racisme et de l’injustice sociale. Gerber fait merveille dans l’évocation de cet univers sensuel, sensible et violent. Michèle Gazier, Télérama . Une réussite jubilatoire : tout y est, et surtout la légende quand elle porte les faits à la hauteur du mythe. Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur .