Les nouveaux prêtres
un malaise règne entre le curé Florian et ses deux vicaires barré et Reismann. L'abbé Paul Delance, nommé troisième vicaire à Villedieu, le pressent dès son arrivée dans cette grande paroisse de la banlieue ouvrière de Paris.
L'abbé Barré se charge
l'éclairer, d'ailleurs, en lui expliquant ce que sera son travail : la municipalité est communiste et Barré est de ces prêtres qui oient bon de "faire un bout de chemin » avec les marxistes.
Dans son zèle moderniste, il a vidé l'église de tout ornement. Pour Paul, ce dépouillement a quelque chose de sacrilège. Il conçoit autrement son ministère.
Un sermon "progressiste » de l'abbé Barré met le feu aux poudres
. L'incident oblige le curé à sortir du rôle passif où il 'lait se cantonner pour arbitrer cette nouvelle , "querelle des Riens et des Modernes » qui divise sa paroisse : l'Eglise doit-elle faire des concessions ou bien n'est-ce qu'un leurre, comme pensent l'abbé Delance et le laïc Georges Gallart ?
Cet affrontement où sont engagés coeur et âme des hommes égaIement sincères illustre avec brio et clarté l'opposition fondatale des tendances qui sont nées au sein de l'Eglise d'aujourd'hui.
Source : Le Livre de Poche