Je suis le vent - Les jours s'en vont
L Un et L Autre sont à bord d un bateau imaginaire. On devine en filigrane Homère, les îles grecques, la Méditerranée... Cette mer toujours présente dans Je suis le vent est à l image de la vie et de la mort, complices inséparables. Sur le pont, les personnages bégaient, s essoufflent, s interrogent et nous interrogent. Comment parler de l absence sinon sur le mode de l ellipse ? Les jours s en vont évoque cet instant ténu qui succède au sommeil et précède la conscience. Entre passé et présent, entre la vie et la mort, notre existence serait-elle différente si nous avions suivi une autre option ? Sur scène, une déambulation de couples multiplie les possibilités, les équations. Un landau passe. Improbable ballet. Les héros sont réduits à l essentiel : l écoulement du temps. Jon Fosse sait donner à ses textes une étrange tonalité qui n appartient qu à lui. Ces deux pièces se construisent sur un enchaînement musical de relations, elles sont dans la vie : le présent y est traversé par le passé et le futur, dans le flux et le reflux de la parole. Ses pièces ont été représentées dans plus de neuf cent mises en scène à travers le monde et sont traduites, de l albanais au tibétain, dans une quarantaine de langues. Les jours s en vont a reçu le prix du théâtre nordique en 2006 et Je suis le vent sera créé en avril 2011 au Théâtre de la Ville (Paris), en partenariat avec le Young Vic de Londres, dans une mise en scène de Patrice Chéreau.