Des rats et des hommes
Kubitschek, ancien aventurier au passé trouble, passe sa retraite à tricher au jeu lorsqu’un braquage inopiné lui vaut de perdre ses gains, prendre des coups et – ce qui est peut-être pire - devoir supporter un moment la compagnie du commissaire Boniface, qui ne le porte précisément pas dans son cœur. Mais Kubitschek a reconnu la voix du chef des braqueurs : le traître qui, des années auparavant, à l’époque de sa bande d’extrême gauche, l’a dénoncé à la police et fait plonger. C’est pour lui l’occasion d’en profiter et d’aller lui faire la peau. Il ignore que Boniface protège cet homme avec lequel il est en fait en cheville.Après avoir ramassé une jeune pute albanaise, Kubitschek tente de reconstituer son équipe. Or tous sont morts ou en fuite à l’étranger. Tous, sauf le vieux Machado qui, s’il n’est pas fringuant, a besoin de pognon et le fils un peu débile d’un de leurs anciens complices… Alors que Paris, plongé dans une misère noire est envahi par les ordures, la putréfaction et des rats en pleine folie génocidaire, Kubitschek, loin de se dégonfler, met au point sa vengeance.Roman pessimiste et inspiré, à la limite de l’anticipation, Des rats et des hommes se situe dans la droite ligne de Parfois je me sens comme un enfant sans mère, paru l’année dernière chez Rivages. Avec son écriture nerveuse, ironique et très visuelle, il évoque volontiers la bande dessinée.« L’eÎllent Tito Topin sait à merveille créer des ambiances infernales. »Ouest France, à propos de Parfois je me sens…« Certains jeunes auteurs à dents longues et imagination courteseraient bien avisés de lire Topin. »Le Figaro littéraire, à propos de Parfois je me sens …