C’est l’après-midi de Pâques. Un homme et une femme se retrouvent, passent la nuit ensemble jusqu’au petit matin, inventant un langage des corps qui défie la mort. Entre les étreintes, les époux chantent un âge perdu. Les évocations nostalgiques de ce temps immémorial s’associent au langage cru de leurs fantasmes. En juin, on retrouve le couple en train de se coucher. L’homme, apparemment malade, s’endort. La femme, emportée dans une sorte de rêve éveillé, décide, telle une Médée, de tuer leurs enfants puis de se noyer dans le fleuve. Tours et détours du désir, telles des volutes, circonscrivent un secret « familial ». Les frontières du réel et de l’interdit sont transgressées, sous-tendues par une tension rageuse et vitale.