Mon livre surprise
Anthropologie du corps et modernité
Nos sociétés font du corps une entreprise à gérer au mieux. Sa valeur intrinsèque tient au travail exercé à son propos. Il faut mériter sa forme et la plier à sa volonté. Dans un monde où règne la désorientation du sens, nombre d’acteurs trouvent prise sur leur existence à travers une discipline du corps. À défaut de contrôler sa vie, on contrôle au moins son corps. » (Postface inédite)
Publié pour la première fois en 1990, cet ouvrage a inauguré une série de nombreuses publications consacrées au corps devenu au fil de cette décennie « l’un des analyseurs majeurs des sociétés contemporaines, un fin révélateur du statut de l’individu ». L’homme occidental se découvre un corps, lieu privilégié du bien-être, du bien-paraître, signe de l’individu et de sa différence. Mais ce corps est aussi un lieu de précarité, de vieillissement qu’il faut combattre pour conjurer la perte et tenter de maîtriser l’insaisissable. Deviendrait-il une structure encombrante dont il faudrait se défaire ?
David Le Breton est professeur à l’Université Marc-Bloch de Strasbourg. Membre de l’Institut Universitaire de France. Auteur de nombreux ouvrages, il a publié aux puf Sociologie du corps (Que sais-je n° 2678), et dans la collection Quadrige : Conduites à risque – L’inter actionnisme symbolique, de Blumer à Goffman.