Visage de turc en pleurs
Récit romancé du voyage réalisé par Marc-Édouard Nabe en Turquie, en octobre 1988[1]. L’écrivain y raconte un retour aux sources sur les traces de sa famille paternelle. D’un vieil oncle converti à l’Islam à une danseuse du ventre au nombril affolant, en passant par un couple de travestis chantant Mozart sur un bateau sillonnant le Bosphore, beaucoup de personnages imaginaires ou pas, l’accompagnent dans des scènes également imaginaires ou non. On assistera également à une messe à Galata, à l’exploration de la basilique Sainte-Sophie, la visite du cimetière Eyoub et à celle d’une vieille peintre élève d’André Lhote. Toutes ces pages sont servies par un langage que son éditeur Philippe Sollers a rapproché de celui de Jean Genet et de Paul Morand. C’est d’ailleurs Sollers qui signera la quatrième de couverture (sa seconde quatrième après L’Âme de Billie Holiday, en 1986) :
« C’est un voyage. C’est une hallucination. Ce sont des racines retrouvées et aussitôt dissoutes. Ce sont des mosquées à la place d’usines, et des danses au lieu de minarets. Bref, c’est Constantinople, Istanbul, le Bosphore, ou plutôt l’invraisemblable capitale de l’arabesque. Bonne occasion pour Nabe d’écrire, à la derviche, ce qui existe de musique sous les apparences.
Eh oui, le langage tourne ! Il est fait pour ça.
Philippe Sollers »
(Source : http://WikiNabia.com)