L'homme qui arrêta d'écrire

Marc Douard Nabe

L'homme qui arrêta d'écrire
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
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3.90
Note personnelle
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Le livre raconte les six jours d'un écrivain qui arrête d'écrire après avoir été viré par son éditeur. Il est pris en main par Jean-Philippe Bouchard, blogueur, qui lui fait découvrir les années 2000. Le roman rend compte du Paris de l'époque découvert par les yeux de l'ex-écrivain quinquagénaire. Il fréquente des univers qui sont autant de thèmes développés dans le livre : le monde littéraire, celui de la mode, de la téléréalité, d’Internet, des séries télévisées, des magasins branchés, de l’art contemporain, du conspirationnisme, etc.

L’Homme qui arrêta d’écrire est écrit dans ce que Nabe appelle une « sous-écriture », pour que le narrateur soit crédible dans le rôle de celui qui a arrêté d’écrire. Voilà pourquoi le langage du roman est une sorte de mélange entre l’oral et le pensé, sans beaucoup d’interjections, avec une ponctuation adaptée, et tout au présent. On remarquera que pour faire bien entrer le lecteur dans la tête du narrateur qui n’écrit pas, le roman ne se présente pas divisé en chapitres. La semaine vécue, plus que narrée de l’ex-écrivain, court de centaines de pages en centaines de pages jusqu’à une fin qui a été remarquée comme totalement ouverte sur un avenir lui aussi tout à fait dantesque.

En effet, la structure du livre reprend e¬tement celle de la Divine Comédie de Dante, comme Joyce avait tissé son Ulysse sur le canevas de l’Odyssée d’Homère. Les lieux et les personnages du roman ont de précises correspondances avec ceux du poème de Dante. Par exemple, Virgile est Jean-Phi, et Béatrice est la fan Emma Pasquier. La transposition contemporaine des trois parties de Dante (L’Enfer, le Purgatoire et le Paradis) a été repérée par des lecteurs de Nabe (Rafaël Goldoni[1], Laurent James, « Petit Jean »[2]), qui ont produit des études approfondies, avant d'être dévoilée aux critiques littéraires.

Bien que basé sur des éléments autobiographiques bien sûr, la particularité de L’Homme qui arrêta d’écrire est que tout est inventé, y compris les scènes avec des personnages réels. Ceux-ci ont pour critère que leurs noms sont écorchés (souvent d’une lettre) au contraire de ceux des morts qui ont leur orthographe intacte et pas par crainte judiciaire mais pour des raisons logiques, puisque tous les personnages « vivants » dans le roman sont en vérité morts comme ceux qui apparaissent dans la Divine comédie.

(Source : http://WikiNabia.com)

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