Loin des fleurs

Marc Douard Nabe

Loin des fleurs
73 pages
Popularité
Popularité du livre : faible
Notes
Note globale
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3.59
Note personnelle
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Nabe avait écrit une bonne partie de ces poèmes bien avant la sortie d’Au régal des vermines en 1985, notamment celui qui clôt le volume, un long hymne d’amour et de désir pour une femme, « Je suis fou de toi », qui alterne les vers rimés et pas dans une variété de métriques qui lui donne son ampleur. Après une invocation « traditionnelle » aux muses, le volume se déroule en un ensemble de poèmes très différents, la plupart sont écrits sur une tonalité grinçante mais en observant, au mieux, les règles de la prosodie. Nabe a une préférence pour les vers impairs à neuf ou onze pieds mais il lui arrive de produire des octosyllables ou des alexandrins, particulièrement dans les sonnets « Charles », « Viktoria », « Le marché de la poésie », « Sonnet syrien »... D’autres jouent avec l’idée même de poème, par exemple « Dixain abandonné avant la première rime » qui fait un vers et demi. On trouve également dans Loin des fleurs quelques poèmes en prose dont « La note » qui tourne autour du jeu de piano de Thelonious Monk (et qui rappelle un Zigzag, « Joyce sur les bords ») ou « La neige ». Certains sont franchement érotiques comme « L’anus », « Cent vues du mont de vénus » ou impies comme les « Prières blasphématoires », souvent reprochées par des lecteurs sectaires qui le lisent au premier degré. Dans le même esprit que ses Petits Riens, une série court pendant toute la durée du recueil, il s’agit de la retranscription par onomatopées de solos des grands batteurs que Nabe admire (Art Blakey, Tony Williams, Max Roach). Entre autres choses encore, il y a même un poème entièrement constitué de vers étant chacun une anagramme du nom Marc-Édouard Nabe : « Mon beau dard racé ou Marc débandera ».

(Source : http://WikiNabia.com)

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