Vieil océan
Parce que j'ai toujours eu la conviction que la vie était précaire, j'ai toujours cherché à avoir une vie qui me ferait battre le cœur... Le 28 décembre 1988, Olivier de Kersauson embarque sur un multicoque de vingt-trois mètres pour un tour du monde en solitaire.
Le rêve de chaque navigateur... Cent vingt-cinq jours durant, il vivra seul, coupé du monde des hommes. De Brest à Brest, il affrontera tout : les ennuis mécaniques, les nuages de poussière rouge du Sénégal, le " cauchemar vertigineux " du pot au noir, cette zone de l'équateur où les vents sont réduits à néant... La peur, l'épuisement, le froid, la mort qui rôde. Autant d'épreuves transfigurées par l'émerveillement d'un homme qui toujours se mesurera avec la mer. On connaissait le Kersauson combatif des grandes courses à voile, le Kersauson farceur des "Grosses Têtes."
Se révèle ici un homme grave et réfléchi, qui dialogue avec l'océan pour mieux connaître les hommes.