Un oubli moins profond
Voici des souvenirs.
Tels qu’ils sont revenus à moi du fond de ma mémoire, je les ai notés et je les présente » : mémorialiste très libre, Henri Bosco a pourtant divisé en sept parties ce recueil d’anciens souvenirs. « Ces premières images » fait revivre des impressions très lointaines d’une petite enfance en Avignon. « Les nocturnes » évoque les figures assez étranges des rodeurs qui battaient alors la campagne où vivait l’enfant.
« Même des amours » raconte quelques pittoresques passions d’adolescentes. « Familles » nous rapporte ce que furent les vies aventureuses des parents et des grands-parents de l’auteur. Dans « Un romancier de sept ans », on voit comment Henri Bosco eut alors le désir d’écrire les histoires qu’il s’inventait pour se distraire de sa solitude. « Les annonces de la solitude » nous le montre vivant seul dans son mas provençal, en l’absence de ses parents.
« Et pour finir » donne la clé des sentiments religieux de l’auteur à l’automne de ses jours. Ces souvenirs sont nimbés d’une légère brume d’insolite et de merveilleux. Et si certains personnages apparaissent sous un jour tout à fait réaliste, c’est pour mieux laisser entrevoir les mystères et les secrets dont ils sont dépositaires