Palinodie
“C’est un siècle d’or, ô Gino, que déroulent à présent les fuseaux des Parques. L’amour universel, les chemins de fer, l’extension du commerce, la vapeur, l’imprimerie et le choléra vont relier les peuples et les pays les plus éloignés les uns des autres ; et il ne faudra pas s’étonner si le pin ou le chêne viennent à produire du lait ou du miel ou même à danser à l’air d’une valse.”
“Toujours soupirer ne sert à rien.” Appliquant ce conseil de Pétrarque, Leopardi livre avec cette Palinodie un long poème sardonique, terrible réquisitoire contre son siècle, dans lequel son pessimisme emprunte la forme de l’ironie la plus féroce.
Édition bilingue.
Traduit de l'italien par Eugène Carré.