Monstrueusement vôtre
A vingt ans, sur les plages californiennes, Ray Bradbury écrivait pour se (et nous) faire peur. Souvent, les grands magazines policiers, Détective, Mystery, lui achetaient ses nouvelles. "L'important, c'est la quantité" se disait le jeune auteur. "Jusqu'à ma mort, j'en produirai une par semaine et sur le tas, il s'en trouvera bien quelqu'unes de réussies". Pari tenu. Toutes celles de ce recueil méritent la postérité. Tantôt leur humour grinçant force le rire, tantôt l'épouvante qu'elles distillent glace les sangs. En très peu de mots, sans jamais chercher l'effet, Bradbury met dans le mille. Il le sait, il jubile et le lecteur aussi.