Monsieur Palomar
Je m'aperçois que l'histoire de Palomar peut se résumer en deux phrases : "Un homme se met en marche pour atteindre, pas à pas, la sagesse. Il n'est pas près d'arriver." » - Italo Calvino.
Inspiré par une rubrique intitulée L'observatoire de monsieur Palomar qu'il avait tenu dans le Corriere, Italo Calvino a pensé ce roman riche et étonnant selon une idée simple : transformer l'observation d'un détail en un récit descriptif touchant aux aspects multiformes de l'univers.
Qu'y a-t-il de commun entre un pré, des vagues, les planètes du système solaire, des tortues, un sein nu, la boutique d'un fromager parisien, un gorille albinos, une pantoufle dépareillée ?
Pour monsieur Palomar, dont le nom est emprunté au célèbre observatoire astronomique californien, chacun de ces objets est un défi à l'entendement. Chacun suscite en lui, qui les regarde attentivement et tente de les décrire, une cascade de pensées, d'associations d'idées, de questionnements qui, au bout du compte, le renvoient (et le lecteur avec lui) à notre inextinguible désir de connaître, autant qu'à notre ignorance des raisons du monde.
Strictement ordonnés selon une logique explicitée par l'auteur dans une note finale, les textes s'entrecroisent, se répondent, formant un tissu chamarré où l'intelligence le dispute à la simplicité apparente, la multiplicité à la légèreté.
Monsieur Palomar est l'un des tout derniers livres que Calvino ait publiés de son vivant.