Mais la musique soudain s'est tue
Ce Journal s'étend de janvier 2009 à septembre 2013. Journal du crépuscule d'une vie, il ne constitue ni un ajout, ni un post-scriptum aux fameux "Carnets noirs", le Journal intime des années 1953.2008. En effet, aux yeux de l'auteur, les "Carnets noirs" faisaient aimer la vie, et non la mort. C'était son galop d'enfer, la description par le menu de ses amours décomposées. Mais la musique soudain s'est tue dépeint les contrariétés d'un vieil écrivain, misères physiques et morales. Que faut-il retenir ? Son amour pour les latins : Sénèque, Lucrèce, puis Pétrone, La Rochefoucauld, Byron, Schopenhauer. Ses séjours à Rome, Naples et Venise. Les signes précurseurs de la maladie, le taux de PSA élevé, la biopsie. Les dernières maîtresses. Une forme d'adieu à la vie d'écrivain, son chant du cygne. Le temps passe, irrémédiable, même pour les plus obstinés polissons. Mais la musique soudain s'est tue est un joli titre. Toutefois, si Billy Wilder ne l'avait pas précédé, Gabriel Matzneff aurait volontiers intitulé Boulevard du crépuscule ce journal intime des années 2009-2013.