Les rives du silence
Kenneth White a élaboré une œuvre poétique et théorique que l'on s'accorde à considérer comme une des plus significatives de l'époque.
Dans cette œuvre en cours, Les rives du silence constitue une étape importante, un cheminement géopoétique à travers le monde.
Si, parmi les lieux qui jalonnent l'itinéraire du livre et qui figurent sur sa cartographie de l'espace, où le nord et le sud, l'ouest et l'est se rejoignent, la côte est privilégiée, c'est qu'il s'agit ici d'une logique des limites, d'une situation aux frontières de l'esprit et du temps.
Le langage aussi touche à son aire extrême, où l'être humain se retrouve face à l'univers, en dehors à la fois des commodités usuelles et de toute rhétorique.
On suit les contours de la terre, en vue d'un monde inédit. Monde premier, monde dernier ? - il est difficile de le dire. Mais dans le silence qui suit la question, et où éclate parfois le cri d'une mouette rieuse, se vit une plénitude.