Les parents paresseux
L'enfance, période idyllique de l'existence ? Ne demandez pas à Tristan Bernard de confirmer ce lieu commue: si répandu que la question posée à brêle-pourpoint entraîne (me réponse. automatiquement affirmative comme si cette phase de la vie était l'âge d'or. Arrivé au stade du chef chenu et au titre d'aïeul, il se souvient encore avec effroi du temps où, jeune écolier, il devait renoncer à l'espoir de jouer les premiers rôles pour rejoindre la cohorte craintive qui fuit l'oeil du maître et tremble d'être en retard.
Ere d'angoisse rythmée par un tambour qu'au contraire de Victor Hugo Tristan ne trouvait pas-joyeux. Mais, dira-t-on, l'école ne dure pas toujours. Ah ! parlons-en des vacances, de ces prétendues heures de liberté ! Gâchées, transformées en géhenne -- et la faute à qui ? Aux parents, à leurs bonnes intentions, à leur paresse. Haro sur les parents paresseux. Cette paresse et ses conséquences inspirent à notre mémorialiste des réflexions d'une actualité et d'une pertinence étonnantes. Mais il n'y a pas que des théories sur l'éducation dam ce plaidoyer pour les enfants timides et les élèves lents-que semble être ce volume dans ses premières pages. Tristan Bernard y relate avec son humour coutumier les principaux épisodes de sa jeunesse.