Les enfants d'abord
Essai publié en 1976, 191 pages.
Il paraît naturel de leur interdire toute vie privée et de leur imposer une façon de sentir.
De décider qui ils doivent aimer et qui il ne faut pas voir. De circonscrire leurs déplacements et de pénaliser leurs déviances. De déterminer le moment où ils ont un sexe, et ce qu'ils doivent en faire.
Est-ce aussi naturel qu'on dit, ou est-ce l'effet d'un rapport social, imposé par l'adulte parce qu'il a la force et le pouvoir ? S'il en est ainsi, pourquoi et à quelles fins ? Que fait-on aujourd'hui des enfants et à quoi les prépare-t-on ? Qu'est-ce au juste qu'un enfant dans nos sociétés dites libérales ?
C'est à ces questions que répond Christiane Rochefort, dans cet essai fiévreux, passionné, aux frontières de l'analyse et du pamphlet, qui se lira comme le prolongement d'Encore heureux qu'on va vers l'été...
Après le roman l'analyse : les enfants d'abord parce que c'est eux les premières victimes de l'ordre capitaliste ; parce qu'il faut des adultes dociles et qu'il faut les former au plus tôt ; parce qu'il faut au Pouvoir un relais, qu'il trouve très naturellement dans la famille.