Les Pierres du ciel - Les pierres du Chili
Poursuivant l'inventaire poétique entrepris avec les "Odes élémentaires", Pablo Neruda chante aujourd'hui les pierres précieuses. Mais la célébration lyrique impose au poète une interrogation : Quels secrets se cachent derrière la beauté de l'agate, du rubis, de l'émeraude, de la topaze, de l'améthyste, de la turquoise, ou derrière celle, plus simple, de la calcédoine ? C'est à cette quête, et par là même à une méditation sur la vie, la mort, la durée, l'éternité, la solitude que se livre Pablo Neruda dans "Les pierres du ciel".
Mais auprès des pierres précieuses il y a d'autres pierres, ces roches qui parsèment la Cordillière des Andes et l'immense littoral chilien, notamment la côte sauvage de l'Ile -Noire, où se dresse la maison de Neruda. Avec leurs formes suggestives - qu'elles soient lion, bison, tortue, harpe ou navire - elles offrent à qui contemple l'image fascinante de "leurs mystérieuse matière ultra-terrestre, indépendante et éternelle". Déchiffrer leurs hiéroglyphes est un acte poétique auquel Pablo Neruda, dans "Les pierres du Chili", donne une dimension primordiale.