Les Chambres
Les Chambres, poème du temps qui ne passe pas a été publié en 1969. Aragon, qui en avait commencé l'écriture en 1968, l'a, dans une courte postface, "explicitement dédié" à Elsa - qui devait mourir moins d'un an après sa parution - "parce que tout passe, mais non le temps d'avoir aimé, d'aimer encore, jusqu'à ce souffle dernier, bientôt, ce dernier mot proche et terrible."
Evoquant ce recueil, Aragon disait : "C'est le dernier cadeau que j'ai fait à Elsa, histoire d'avouer que tout entre nous n'a pas été si ensoleillé qu'on se plaisait, qu'on se plaît à le croire, qu'il y a eu entre nous des journées comme celle-là par exemple où je t'avais perdue, dont il est question dans Les Chambres.
Cette phrase tourne sur elle-même. Ainsi la vie, et la mémoire.