Le peintre d'aquarelles
À soixante-seize ans, Marcel a passé le plus clair de sa vie à l’ombre – enfermé à vingt-trois ans dans l’étrange asile de Nominingue, au fin fond des Laurentides, il est toujours au pied de ses mystérieuses et menaçantes montagnes, plus de cinquante ans plus tard, bien qu’on l’ait laissé sortir. Ces montagnes, il les peint, avec beaucoup de ciel. Il peint aussi la mer, qu’il n’a jamais vue « en vrai ». Et comme dans une tardive tentative de libération, le voilà qui se lance dans un projet inédit : écrire son journal. Remonter le fil d’une folie qui l’a mis à l’isolement – malgré les visites de sa mère morte et de son chat imaginaire.
Dans cette variation d’une grande douceur sur l’évaporation du temps et la terrible violence faite à une âme simple, les lecteurs fidèles reconnaîtront un personnage qu’ils ont vu grandir dans les Chroniques du Plateau-Mont-Royal. Mais s’il fleurit comme un nouveau bourgeon de l’œuvre-arbre de Michel Tremblay, Le peintre d’aquarelles se lit comme le roman unique et bouleversant d’une vie volée.
Prolifique romancier et chroniqueur, dramaturge dont les pièces sont jouées dans le monde entier, Michel Tremblay est l'un des écrivains les plus importants de sa génération. Le cycle des Belles-Sœurs, les Chroniques du Plateau-Mont-Royal et La Diaspora des Desrosiers appartiennent au corpus des œuvres majeures de la littérature francophone actuelle. L'ensemble de son oeuvre lui a valu le prix Athanase-David, le prix Jacques-Cartier, la Médaille d’argent du Mouvement nat. des Québécois(es), le Prix Molson du Conseil des Arts, le prix Prince-Pierre de Monaco (Finaliste), le Diplôme de l'Académie du Languedoc, le Prix Odyssée et le Grand Prix littéraire international Metropolis Bleu. Son livre Un ange cornu avec des ailes de toles lui a valu à lui seul, entre 1994 et 1995, le Prix du Grand public La Presse - Salon du livre de Montréal, le Prix du signet d'or, le prix Louis-Hémon (Académie du Languedoc), le Prix des lectrices Elle-Québec et le Prix des libraires.