Le jour du jugement
Nous sommes à Berlin en 1963. Dans son corbillard, la société des pompes funèbres Julius Meyer fait passer à l'Ouest des réfugiés.
Dans la dernière livraison, une jeune femme, Margaret Campbell, qui va trahir l'Organisation. Les services d'espionnage de R.D.A. lui ont offert ce marché pour sauver son père, physicien célèbre atteint d'un cancer.
La société Meyer et le major Vaughan refusent d'aider
Margaret; celui-ci a l'intuition que c'est un piège. Il l'envoie à la Ligue de Résurrection, à l'église du Cœur Immaculé où le père Colin, « le Saint Idiot », confesse toute la nuit.
Cet homme hors du commun a déjà sauvé deux mille juifs pendant la guerre. Maintenant il s'occupe des réfugiés en Europe de l'Ouest.
N'écoutant que son devoir de charité, il répond à la prière de Margaret et tombe dans le piège de l'autre côté de la frontière. Il est arrêté et enfermé au château de Neustadt.
Réclamant le prix de sa trahison, Margaret apprend que son père est mort depuis un mois. Atterrée, elle échappe aux vopos et tombe dans l'Elbe.
Le père Colin se révèle une prise magistrale pour les Allemands de l'Est. Soumis à un lavage de cerveau intensif mené par un expert en la matière, Harry Van Buren, le père Colin pourra avouer publiquement sa traîtrise et ses liens avec la C.I.A.
Dans la citadelle imprenable commence alors une lutte effroyable entre le père Colin et Van Buren, un combat entre la foi et l'athéisme, la certitude intérieure et la science psychologique.
Les souvenirs douloureux du passé poussent chacun des personnages à résister ou à imposer sa force Le grand maître de L'Aigle s'est envolé, d'Avis de tempête, de Solo, donne encore toute sa mesure de justesse psychologique, alliée à un grand art du suspense, dans ce récit terrifiant d'après-guerre.