La Vie de l'esprit
Le problème du bien et du mal, la faculté de distinguer ce qui est bien de ce qui est mal, seraient-ils en rapport avec notre faculté de penser ?...
La question impossible à éluder était celle-ci : l'activité de penser en elle-même, l'habitude d'examiner tout ce qui vient à se produire ou attire l'attention, cette activité donc, fait-elle partie des conditions qui poussent l'homme à éviter le mal et même le conditionne négativement à son égard ? "
Publiés après sa mort, ces textes consacrés à La vie de l'esprit sont, pour Hannah Arendt, un retour à la philosophie pure. Ils constituent son testament philosophique, une élaboration éthique de sa vision de l'histoire et du politique.
Des trois parties initiales, seules les deux premières furent rédigées : La pensée, La volonté. La troisième partie, Le jugement, ne comporte que des extraits de conférences sur la philosophie politique de Kant, ébauches préparatoires d'un travail qu'elle envisageait plus court que les deux précédents.