La Vénus d'Ille
En 1857, Mérimée écrit à une amie : " Avez-vous lu La Vénus d'Ille, une histoire de revenants que j'ai faite ? C'est, selon moi, mon chef d'œuvre. " Cette Vénus de bronze d'une beauté foudroyante aux yeux incrustés d'argent, il l'invente à partir des légendes médiévales et des souvenirs de ses tournées archéologiques dans le Roussillon. Le jour de son mariage, un jeune homme ivre et désinvolte glisse au doigt de la statue la bague destinée à sa fiancée. Au matin de la nuit de noces, on le retrouve mort, après, semble-t-il, une agonie d'épouvante. De l'étra,nge au merveilleux, du bizarre au fantastique, on ne saura jamais comment la féroce statue nous entraîne dans son mystère. C'est l'art de Mérimée, la magie de son style glacial, ironique, parfaitement invisible.