La Culbute
Une veuve joyeuse Non. D'abord parce qu'elle n'était pas veuve. Pas tout à fait. Son richard de mari italien, paralysé, était un mort vivant. Le déclassé que j'étais, l'homme qui vivait d'expédients, devint fou d'elle au premier regard. Et c'est comme ça que je ne vis pas le fossé °qui se creusait devant moi, et au bout duquel m'attendait la culbute. Et lorsqu'un jour enfin elle me proposa, moyennant cinquante millions, de l'aider à faire de ce mort vivant un mort définitif, je fis seulement semblant d'hésiter. Quoi qu'on en dise, quand on a l'amour, mieux vaut le fric que l'eau fraîche.
Source : Gallimard