L'orme du mail
Chronique de la vie provinciale, L'Orme du mail offre, grâce à l'abbé Lantaigne et à l'abbé Guitrel, grâce au général Cartier de Chalmot, au préfet Worms-Clavelin, au président Cassignol, à M. de Gromance, auxquels il faut joindre plusieurs visages féminins, un tableau satirique de l'Église, de l'Armée, de l'Administration, de la Justice et de la Noblesse.
Cependant, sous l'orme vénérable du mail, discourt subtilement Lucien Bergeret, maître de conférences à la faculté des Lettres, tenu pour « un esprit distingué, mais bizarre... imprudent en paroles », malheureux dans son ménage, où il goûte « à l'excès les incommodités de la vie commune ».
Sous le couvert du sourire, Anatole France a tracé une fresque d'une vérité assez impitoyable, où les caractères sont sans cesse confrontés aux apparences sociales.