Contes pour un Homme Seul
Trois parties, vingt contes, narrateur omniscient, absence de merveilleux, infimes traces de fantastique. Phrases sèches et vieillottes au service de personnages simples et rudes. La québécitude de l'auteur est masquée dans les deux premières parties, mais évidente dans la troisième. L'action se passe dans un village montagneux, pour la majorité des deux premières parties, dans un village côtier pour le reste (si ce n'est d'un conte qui se passe sur le quai d'un port international). Et toujours ces mots que n'emploie que Thériault : «miquelon» (on comprend, en contexte, qu'il s'agit d'alcool, mais le Robert est muet sur le mot), «[avoir un] rempire» (se porter physiquement plus mal) et «ribaudages», pour ne nommer que ceux-ci (ces quelques mots ne nuisent pas à la lecture, ils la colorent).