Cerise rouge sur carrelage blanc
Cerise rouge sur carrelage blanc… Le titre que Maram al-Masri a donné au livre qui l’a révélée au grand public ressemble à celui d’une nature morte. Des lèvres abandonnées à la froideur du quotidien. Une tache de sang que rien n’efface. Un fruit dans la neige. Une blessure. Les poèmes que rassemble ce recueil, dont nous publions aujourd’hui une nouvelle traduction, nous plongent au cœur de la vie d’une femme. Et l’on comprend, lisant ces vers d’une simplicité aussi désarmante que ceux d’Emily Dickinson, que la libération de cette femme passe par le désir et par l’écriture. Ainsi que l’écrit Murielle Szac au seuil du livre, « l’histoire de cette femme, qui a répondu à l’appel de la poésie pour vivre selon ses rêves, nous bouleverse parce qu’elle incarne chacune et chacun d’entre nous, dans notre aspiration à la liberté.