Bourvil ou la tendresse du rire
Un vilain garnement en galoches élevé à la dure qui fait l'école buissonnière pour gauler des pommes ? Non. Le petit André est bon élève, assidu au "caté" et poète à ses heures. Plus tard, apprenti boulanger mais passionné d'accordéon, il anime les bals, les noces et les banquets...
Monté à Paris en 1940, entre les petits boulots et le Conservatoire, il court le cachet. Chanteur, imitateur... Et ce drôle de zigoto avec son "pif -en biais" et sa "tronche de péquenot", le public l'adore. La T.S.F. et le cinéma feront le reste : le fantaisiste deviendra le grand comédien que l'on connaît, d'une exquise sensibilité, d'une sincérité bouleversante.
Lorsque André Raimbourg, dit Bourvil, meurt en 1970, la France entière le pleure comme on pleure un cousin de province, un ami de toujours.