Aucun été n'est éternel
1965 : le moment beatnik avant le déferlement hippie. Aymon a dix-huit ans. "Fils de vieux" élevé dans du coton, il étouffe entre un père mourant et une mère trop possessive. C'est l'été. La vie appelle Aymon en Grèce. A Athènes, il découvre pêle-mêle la liberté, le sexe, l'amitié, la musique et la drogue. Il se joint à une petite bande qui mène sous l'Acropole une vie d'oiseaux sur la branche. Il y a Crevard, authentique routard famélique, Heinz le dealer-copain, Anji l'anorexique aux trois overdoses, le busker Kilian, guitariste surdoué et le pauvre Naze, son acolyte ingénu au tatouage infamant... Aymon s'affranchit peu à peu du groupe qui se démembre pour "tailler la route" vers Tanger puis Londres. Mais aucun été n'est éternel : il faudra, un jour de rêve fracassé, qu'Aymon regagne Paris et affronte la vie, la vraie, et le drame qu'en partant il a laissé derrière lui.
La fugitive utopie communautaire de ce temps si proche et déjà si lointain attendant son ode. Ceux qui l'ont vécue en gardent à jamais la nostalgie. Être jeune alors, c'était autre chose...