Mon livre surprise
Le Cri des oiseaux fous
- Le Cri des oiseaux
Dixième roman de Dany Laferrière, Le Cri des oiseaux fous est aussi l'ultime récit de sa vaste Autobiographie américaine.
Le narrateur apprend que les tontons macoutes ont tué son ami, que lui-même est sur la liste, que cette nuit sera sa dernière nuit en Haïti, celle du départ.
Tout le récit coule des yeux et des pensées, des peurs et des méditations de ce jeune homme de vingt-trois ans confronté au crime et forcé à l'exil.
Ses paroles sont parfois naïves, parfois lucides à l'extrême. Tendres aussi, comme celles du petit garçon du Charme des après-midi sans fin.
Enfin les silences du livre laissent place aux dieux vaudous, venus s'incarner dans la pénombre dangereuse d'un bordel de Port-au-Prince.
- La Grande Drive des esprits
« La vie de Léonce aurait pu aller douce. En 1932, il touchait ses vingt ans. C'était un beau nègre noir au torse musculeux façonné par les travaux des champs. Tous les gens d'ici-là saluaient sa hardiesse au labeur et le bon esprit qui conduisait ses jours. Si les femmes ne marchaient pas après lui, c'est qu'il traînait une natale infirmité. »
Ce roman retrace la grande drive des esprits, dérive entre soleil et ombre, entre amour et mort, la fulgurante ascension et la déchéance des hommes sous l’œil narquois des esprits, dans les mornes de Guadeloupe.
La Grande Drive des esprits a reçu le prix Carbet de la Caraïbe en 1993 et le Grand Prix des Lectrices de Elle en 1994.
- Adiós a Mamá
Huit nouvelles écrites à La Havane, puis à Miami et New-York, de 1963 à 1987 et rassemblées par l'auteur peu de temps avant sa mort. Reinaldo Arenas s'y livre à une évocation fantastique et lyrique de son île. La satire, burlesque, d'une violence parfois scatologique, est à la mesure de cet auteur qui sut toujours transgresser les interdits moraux, politiques et sociaux.
« Arenas crève les barrières de la bienséance, du bon goût, de l'esthétique, pour dire dans des récits coups de poing son amour et sa haine, son attachement et son dégoût pour cette île de Cuba où il est né, qu'il a dû quitter et où il savait qu'il ne retournerait jamais. » (Michèle Gazier, Télérama, janvier 1994)