maison mère
Je n'aurais jamais pu vivre sans la maison. Pendant de longues années, j'ai séjourné dans les pays du Sud, à dix mille ou cinq mille kilomètres de là, et, en pleine chaleur, je ne survivais qu'à cause d'elle. Elle ne me manquait pas tous les jours, je n'y pensais pas très souvent, je n'avais pas de nostalgie, mais j'avais éperdument besoin d'y retourner, au moins une fois l'an. Une maison où l'on a survécu à de très grands dangers vous protège. " C. C.
C'est une histoire d'amour que nous raconte Catherine Clément, celle qui la lie à un refuge. Une maison de famille, au bord de la Loire, l'a recueillie dès 1939 pour la protéger de l'Occupation et de la terreur. Lui offrir une enfance. Catherine Clément se souvient tour à tour des conserves de sa grand-mère Yvonne, de sa nourrice au teint de jeune fille, des peintures bucoliques de Louis, des baigneurs du dimanche, des engins volants de l'oncle Pierre. Aujourd'hui c'est dans cette maison où se retrouve toute sa tribu qu'elle puise son inspiration.
Catherine Clément, philosophe, romancière et grande voyageuse a écrit une trentaine d'ouvrages,
des essais sur l'anthropologie et la psychanalyse, mais aussi plusieurs romans comme La Sultane, La
Senora, Pour l'amour de l'Inde ou, récemment, Le Voyage de Théo, traduit en vingt-sept langues.