Une apologie des oisifs
A côté de ses romans, Stevenson est l’auteur de nombreux essais, considérés comme des chefs-d’œuvre par Borges ou Nabokov. Sa virtuosité, son humour, son ton paradoxal, sa façon d’aborder les questions les plus profondes à travers les détails les plus prosaïques l’inscrivent dans la grande tradition des essayistes anglo-saxons. On se persuadera à la lecture de ces textes jubilatoires, où défile une galerie d’eÎntriques anglais de la plus belle eau que la paresse et la conversation - au même titre que l’assassinat - méritent de figurer parmi les beaux-arts. Non pas la simple reprise du volume précédent mais une édition augmentée d’un autre long essai dans une traduction inédite, consacré à la causerie, et qui prolonge avec bonheur les réflexions de Stevenson sur l’oisiveté.