Un garçon de France
Je couchais avec le curé. Plutôt par politesse que par conviction, mais enfin, le cœur y était ». Il y a des débuts de roman qu’on n’oublie pas, et des entrées éclatantes en littérature.
Laurent d’Entraigue se souvient de son enfance à Bellac et d’une certaine douceur de vivre qui ne saurait durer. Il a 18 ans quand il monte à Paris, à la fin des années cinquante. Personne n’attend ce jeune provincial qui n’a qu’une idée en tête : retrouver sa mère qu’il ne connaît pas. A la « Maison rose », un lieu de fêtes et de rendez-vous peuplé de personnages cocasses et attachants, non loin de Pigalle, Laurent, barman d’occasion approche un monde qui le fascine et l’inquiète à la fois, dans la rumeur ambiante des « événements » d’Algérie.
A l’âge de la confusion des sentiments, Laurent tombera-t-il dans les bras de l’étrange Monsieur Mathias ? Mais il y a Mado, blonde comme Lana Turner, l’actrice qu’il vénère, Mado qui fut reine de beauté à Alger justement et qui a l’âge de sa mère…